Marathon du Lubéron (84)

Pertuis, le 4 octobre

• 42.195 km
• Départ 9h30

Le grand jour est arrivé. Cela fait de très longs mois que je me suis inscrit sur cette épreuve et c’est immédiatement devenu l’objectif principal de l’année. L’occasion de retrouver les amis de Raidlight PACA : Hélène la boîte à podiums, Luc et Valéry les marathoniens des marathons. Ca me fait super plaisir de partager ce moment là avec vous !!!! Pour préparer cette épreuve, j’ai monté d’un cran question kilométrage. Le max parcouru depuis mes débuts fut un 25km à Sauve (30) en 2010, effacé depuis ce 21 juin et les 30km de l’Aubrac. 12km de plus avec un dénivelé extrêmement faible, ça doit passer pour les genoux. Reste à savoir si je ne vais pas me lasser sur le parcours. Objectif 3h30, top 30 au vu des résultats de 2014. Parcours plat sur le premier semi, puis faux-plat et de nombreux coup-de-culs sur la 2° partie. Aucune pression, aucun stress, je me pose même la question de savoir si je réalise bien que je vais faire un marathon !!!

Départ de Marseille à 7h, on retrouve tout le monde sur place vers les 8h. Le temps de récupérer le dossard, un petit échauffement histoire de monter en température et direction la zone de départ. La tactique pour atteindre l’objectif, passer le premier semi proche des 1h30 puis gérer come je pourrai sur le 2°. Ca devrait le faire. Avec Hélène, on se place à l’avant du peloton histoire de ne pas être gêné trop longtemps. Et le départ est donné. Une petite boucle dans le village histoire de faire coucou à tout le monde puis c’est parti pour 42km dans la nature. Chargé avec 2 flasks de 200ml, 3 gels et 1 barre de céréale, ça devrait largement suffire avec les ravitos. Petite descente, passage sur un pont et remontée, et enfin on peut prendre le rythme de croisière. Longue file indienne au départ et au fil des km, elle s’étire naturellement. Quelques groupes de 3 ou 4 coureurs se forment. Un petit moment avec un coureur déguisé, on papote histoire de passer le temps. Il sort du marathon de Berlin le we dernier, drôle de récupe.

Niveau paysage, c’est la campagne au premier sens du terme ! De très nombreux champs de cultures, on passera même devant un champ de potirons. On voit pas ça tous les jours. Un cycliste fait des va-et-viens, nous encourage. Il s’arrête aux 10km, passage sous les 45’ pour ma part ! Je suis dans les temps, tout va bien pour l’instant. Je réalise quand même que je viens de faire seulement le ¼ du parcours et que le plus dur reste à venir !! On verra bien. Les km défilent, les quelques ravitos nous sortent de la monotonie du moment. Je me rapproche du semi. On récupère le chemin aller, aîe !!! va falloir remonter au village ! Et bien sûr on remonte sur la zone de départ ! Un pu… de mur quand on a plus d’1h30 dans les jambes. Passage en un peu plus d’1h34m. Le centre village est bien désertique ! Seuls les bars ont de l’animation, étonnant !! Heureusement des accompagnateurs de coureurs sont là pour nous encourager et donner un peu de la voix.

Et c’est reparti dans la campagne du Lubéron. Le plus dur arrive, une succession de petites bosses sur un fond de faux-plat. Que du bonheur. Musculairement tout va bien, le souffle aussi, les genoux tiennent le choc sans alerte. Seules des douleurs aux hanches commencent à se faire sentir, une première. 25°km, ça commence à durcir, physiquement je commence à souffrir de ces hanches. Les bosses ont du mal à passer, j’y marche même quelques secondes pour soulager ces douleurs. On oublie le chrono, je sais que j’ai une très bonne marge pour mon objectif, donc je cours à la sensation. Je continue tant bien que mal, je marche dans les côtes, ça soulage, je repars … 30°km, plus que 12, 1h-1h10, allez courage, bientôt fini!! Un coup de fil à ma fan n°1 pour se rebooster, ça fait du bien, on évacue les doutes qui peuvent s’installer.

35°km, les douleurs de plus en plus fortes au fil des km, mais le moral est bon en regardant la montre. 3 coureurs m’ont repris sur ces 10 derniers km. Le plus dur du profil est passé, maintenant on redescend de 100- sur ces 7 derniers km. On serre les dents et j’augmente l’allure. La civilisation pointe le bout de son nez, j’arrive !! Descente sur le centre de La Tour d’Aigues, tapis rouge, et j’en finiiiiiiiis !!!! Enfiiiinnnn! YYEEEEEESSSS c’est fait, et sous les 3h30!! Que ce fut dur avec ces douleurs aux hanches ! Musculairement ça peut aller au vu de la séance, le souffle aussi, donc ça reste positif. Pas mal de temps pour m’en remettre, une bonne douche bien froide histoire de gueuler et de retour sur la zone d’arrivée pour retrouver les amis avec une formidable Hélène qui signe une superbe 4° place scratch Féminine !! Luc et Valéry signent leur énième marathon!

Après avoir lâché un « Je suis super content de l’avoir fait, mais plus jamais ça !! », je réfléchis déjà à savoir comment en caser un ou deux l’année prochaine donc c’est que tout va bien. Désormais, place au trail!

 

Trail des vieilles pierres (84)

Oppède-le-vieux, le 6 avril

• 10 km 672+

5° étapes pour moi du challenge FSGT , le trail des vieilles pierres à Oppède le Vieux, Vaucluse.  Aucune surprise pour moi l’ayant fait l’année dernière, avec une très belle 10° place et un podium. Donc l’objectif de cette année est de faire minimum aussi bien concernant le scratch qui est ma priorité absolue.  La montée sera longue et la descente …. Longue aussi J. Je compte sur le km de plat au sommet pour rattraper du monde éventuellement mais surtout creuser un écart.

Une nouvelle fois chanceux, il fait un temps magnifique, et on aura pas froid. Toujours les 2 distances de 10 et 21km et toujours un départ commun, mais pourquoi ne pas décaler ne serait-ce que d’1/4 d’heure !!???  Faudra bien partir et ne pas se faire enfermer d’entrer dans la ruelle du départ et au début du monotrace d’ascension.  Fidèle au poste, je retrouve Philippe de Raidlight Vaucluse.

Très bien placé sous l’arche, le départ est lancé ! On joue des coudes pour éviter de se faire déborder de partout, puis de se replacer. Le petit bémol de cette édition est qu’on ne passe plus à nouveau par le point de départ, mais d’un peu plus bas pour rattraper le monotrace par la route. Bien dommage pour nos supporters et spectateurs !! Très bien placé, je remonte quelques coureurs sur la route pour attaquer l’ascension dans les meilleures conditions. Et c’est parti pour le dur. Un petit km en courant puis place à l’alternance marche-course. Bonne nouvelle, je ne perds pas de place pour l’instant. Le sous-bois nous protège du soleil et c’est une bonne chose car dans le dur, j’aurais souffert !! Toujours aussi superbe ce long monotrace. Quelques parties techniques mais rien de très méchant. C’est ce côté raide et long qui fait la particularité de l’ascension. Avant que la pente se radoucisse, je me fais passer par 2 coureurs, faudra essayer de pas perdre trop de terrain. Le pourcentage diminue et je peux relancer un peu mieux afin de ne pas être trop distancé avant le final.

Derniers mètres en forêt et on récupère le plateau au sommet, place au bitume pour aller chercher le sentier pour descendre. Rien que d’y penser …. Mais bon, je n’y suis pas encore. Je lâche les chevaux, au bon souvenir de Monaco !!! Grosse remontée, je passe 4 coureurs. On quitte le bitume et attaquons la « prairie » beau mélange d’herbes de garrigue et de caillasses ! Je passe mieux que l’année dernière où j’avais été surpris du revêtement avec des pierres plantées tout le long. Mais là, ça passe très très bien, je récupère  2 coureurs et les passe petit à petit, sans prendre trop de risques.

Allez !! place au monotrace et la descente de l’enfer !  La première partie est « abordable », donc j’en profite au max, en prenant quelques risques mais ça passe. Puis vient le toboggan ! C’est plus la même histoire, la pédale de frein enfoncée au max, les cuisses brûlent ! Je ne suis plus dans mon domaine là, un autre monde pour moi, vraiment très dur à subir. Tout en virages à 90°, dès qu’on prend de la vitesse on part à la faute, plus les caillasses, le gravier par endroit, les racines …. Ça va être long !! A force de frôler la faute, et bien je la mange, comme l’année dernière J C’est la tradition ici lol. Belle petite chute, le genou gauche prend un bon coup, mais bon, rien de casser. Je mets quelques mètres pour recourir, derrière ça revient, mais aucun regret, vu comme il descend …. Il m’aurait repris quoi qu’il arrive. J’arrive au bas, enfin …. Pffff quel calvaire !! je relance tranquillement, au loin un coureur, ça sera l’objectif de fin de course.

Gros faux-plat pour revenir vers le village, une belle calade, la vraie !! Je reviens petit à petit dessus, sans trop forcer. Le petit escalier pour arriver sur la place du village. Plus qu’à faire le tour …..  par en haut, histoire de visiter les monuments ! je recolle au coureur. Pas de gourde, ça doit être du 10km ! Il bifurque à gauche …. Mais pas de rue-balise !! et non faut encore monter ! Je l’appelle, mais rien, il continue ! Personne derrière, plus de pression, je finis en roue libre. Une petite pause photo furtive à ma photographe attitrée, et j’en finis !!! Je mets une minute de moins que 2013 !! YES !! déjà ça de pris. Les résultats tombent, 10° scratch mais pas de podium cette fois-ci. Déception, mais bon, c’est comme ça. Et je note que le V1 qui « s’est trompé » sur la fin de parcours, me prend 1m40s !!!! et passe miraculeusement de la 9° à la 7° place !!!! Belle mentalité, car étant juste derrière lui, je doute qu’il ne m’ait pas entendu. C’est comme ça !

Au final, cette 10° place est une bonne chose pour mon challenge. Prochaine RDV dimanche prochain pour un entraînement en situation réelle au trail du Roc des mates de Lauret (34) afin de préparer ma 6° étape du challenge FSGT, « les chemins de Ste-Rosalie » à La Fare les Olivier (13) : 11km 270+. Un grand merci à ma photographe personnelle !!!!!!!!

Trail des Vieilles Pierres (84)

Oppède-le-Vieux, le 7 Avril 2013

• Trail des Vieilles Pierres
• 10km 576m D+
• Départ 9h00

Après une petite coupure du we dernier (montée del’Ermitage), me revoici plongé dans le trail. Direction le Lubéron, région plus que magnifique à mes yeux, alors venir pour y courir …. un pur régal ! En plus la météo est avec nous : beau ciel bleu, température fraîche au matin. Mais attention tout de même pour le parcours car il a plu toute la journée précédente. Deux parcours : le 10km et 21km, le départ semble commun, même horaire. Retrait des dossards dans le vieux village, un cadre idyllique et en levant les yeux je me rends compte que la tâche ne va pas être facile au vu de ce qu’il va falloir grimper. Je doute tout de même des 672m D+ annoncés au vu du profil. Le vainqueur 2012 a mis un poil moins d’une heure, laissant imaginer un parcours très difficile. Objectif Podium de catégorie et rentrer dans les 10%. Mon «fan-club » alésien est présent alors je suis 2 fois plus motivé !

Je me place sur la ligne de départ, j’en profite pour faire enfin la connaissance de mon pote du Vaucluse Philippe du Team Raidlight. Comme prévu, nous sommes mélangés avec les coureurs du 21km et mise à part certains avec leur Camelbak, ça ne va pas être aisé de nous différencier. Je sais très bien que la tête de course du grand parcours ira bien plus vite que moi.

DEPART DU TRAIL:

Départ lancé, je me place rapidement, ça va très vite. Nous faisons un tour du village en repassant au point de départ avant de s’élancer dans la nature. Après un km nous attaquons l’ascension, et je comprends immédiatement pourquoi cette course porte ce nom !!! Monotrace avec caillasses à souhait, bien raide !! Ca va être dur de tenir un bon rythme si longtemps. Je ne tarde pas à alterner course et marche, plus de cette dernière d’ailleurs !! Je fais même bouchon, certains me doublent et m’encouragent, ça doit se voir que je ne suis pas au mieux ; je touche mes limites dans ce domaine. Heureusement que cette ascension n’est pas longue.

PASSAGE DANS LE VILLAGE:

 

Un peu de répis avant l’arrivée au sommet, une centaine de mètre de plat. Je relance au immédiatement sans problème, bonne nouvelle. Un dernier coup de dur et j’arrive au sommet. 2.6km pour 480m D+ ; Désormais
faut que je me rattrape, nous sommes sur un plateau, du bitume pour commencer et je lâche les chevaux ! 16 de moyenne, je rattrape et double 5 coureurs. Fini la facilité, je quitte l’asphalte pour m’engager en garrigue, terrain très hostile pour les pieds : caillasses à perte de vue, plantées dans le sol. Impossible de prendre un rythme de croisière, obligé de se concentrer sur le sol, voir où on pose les pieds ; faut le vivre pour vraiment se rendre compte. Je rattrape 2 coureurs et en double 1 malgré tout.

Au km 7.2, avec un coureur du court, on plonge dans la vallée. Ayant énormément progressé et perdu toute appréhension dans ce domaine, je vais tout envoyer sur ces 2km pour essayer de rattraper encore du monde.
Mais dès les premiers mètres, je me rends à l’évidence : je vais descendre en essayant tout simplement de ne pas me blesser. C’est la même chose que pour l’ascension, des cailloux omniprésents, monotrace sinueux en sous-bois et tout aussi raide. Impossible de dérouler sur ces 1.6km 420- !!! Un vrai gouffre. Je sais maintenant pourquoi les premiers sont sur une heure de course !!! Je me tords la cheville gauche à deux reprises et je chute,
rien de grave, mais prudence sur la fin de descente. Les genoux en prennent également pour leur grade, c’est pas pour m’arranger ça ! Un coureur nous laisse passer, il semble bien galérer.

 

J’en termine enfin, mon partenaire du moment m’a décroché sur la fin de descente. Dur dur les cuisses au moment de l’effort pour relancer sur l’arrivée. En plus faut regrimper un peu J. Je m’accroche pour éviter un
retour. Je reprends petit à petit des mètres sur un coureur avec qui j’ai couru sur le plateau mais qui m’avait de suite lâché dans la descente. Il est jeune, donc un concurrent direct pour la catégorie ! Je ne veux pas avoir de regret alors je donne tout. On passe à quelques mètres de l’arche d’arrivée, on continue à grimper légèrement ; je suis juste derrière, on bascule sur l’arrivée, je lance le sprint et passe à la corde 50m avant l’arrivée, il ne
lutte pas et j’en termine !!!

1h05m35s pour ces 10km 576+, parcours très technique dans un cadre magnifique !!! Un pur régal, malgré la difficulté vécue pour ma part. Je pense être entre 15 et 20, je ne sais pas trop car les coureurs du 20 passent également par l’arrivé avant de repartir dans la nature. Mais il me semble qu’il n’y a pas grand monde d’arrivée. Après une demi-heure d’attente en se baladant dans le village, le classement tombe, 10° scratch sur 113 et 2° de
catégorie hors scratch ! Une belle réussite !!! Grosse satisfaction !! Pique-nique dans la nature et balade touristique à Ménerbes dans la foulée pour profiter un max de ce dimanche.

 

Prochain Rendez-vous, le 21 avril à Mende (Lozère) pour le petit parcours du Trail Lozère Sport Nature, 13km 650+.