Trail de la nouvelle calade (48)

Posté par mescourses le 3 juillet 2022

Le Collet de dèze, le 26 juin 2022

  • Trail de 11.5km 450+

Ca y est, c’est le jour J, le jour de mon objectif de ce début d’année. Anciennement At Home, je connais parfaitement le parcours, dur, casse patte, aucun répit si on joue le haut du tableau. 8 semaines d’entrainement spécifique, de très bons résultats lors de mes 3 compètes, je suis fin prêt pour relever mon défi. Objectif podium de catégorie minimum et surtout être au top sur les zones d’ascension. Départ à 10h, sur place à 9h15, dossard récupéré, échauffement habituel. Je croise 4 coureurs qui seront devant moi au classement, bon ….. du coup ….. 5° place comme objectif.

Temps idéal, pas trop chaud, ciel complètement couvert, les ravitos suffiront. On doit être 80 grand max, comme d’habitude, y a jamais eu foule, le parcours doit en calmer quelqu’uns. Je me place dans les premières positions pour ne pas être gêné, comme d’habitude. Départ lancé, c’est parti pour un petit tour au bas du village. Je me retrouve vite déborder de part et d’autres mais pas d’inquiétude, je ne change pas ma stratégie : partir vite sans me faire entraîner, maintenir une grosse allure en côte pour faire la différence et dérouler le reste du temps. On sort du village et on prend une petite route très étroite de campagne, la sélection débute. Faux-plat sur plus d’un km avant d’attaquer la première côte. 13° je ne m’affole pas, à chaque fois c’est pareil. Le duo de tête est déjà « loin », bon courage à celui qui tient tête à Corentin Capelier, je ne connais pas ce coureur (maillot des sapeurs pompiers).

calade photos ACNA

Sur la fin de cette première partie je remonte 3 coureurs avant d’attaquer librement l’ascension. 900m de grimpette trail bien raide sur une bonne partie. Mis en application de l’entrainement, je me surprends à courir des parties raides que je n’avais jamais même espérer, pourtant j’ai parcouru ces traces peut-être une centaine de fois ! Je gagne mètre après mètre puis 2 coureurs qui alternent marche et course, me laissent passer. Je vois le « pompier » en difficulté, on remonte sur lui arrivé presque au sommet. Je le passe (et un autre aussi) juste avant de retrouver le bitume pour attaquer la descente. Je zappe le ravito pour gagner du temps et recoller au 4ème, maintenant je suis à ma place voulue, je vais tout faire pour la garder tout en regardant devant au cas où … Je sais que je vais perdre du temps, chose faite de suite petit à petit. J’en garde pour la suite et la « longue » montée sur route qui va suivre. 6° mais je garde mes distances avec le suivant. Garder contact avec le 6°, primordial, car en côte je semble plus costaud.

Km4, fin de la descente et j’enchaîne de suite avec l’ascension. Toujours sur bitume, c’est l’heure de vérité sur ces 2500m. Je reprends ma 5° place assez rapidement et maintenant faut creuser l’écart petit à petit sans me mettre dans le rouge. Le cadre est toujours aussi génial pour courir, je m’en lasserai pas, j espère que certains en profiteront quand même. Je suis bien dans la montée, je creuse l’écart, et reprends même un peu de terrain sur le 4°. Enchainement de virages serrés à faire vomir des familles, quelques mètres de replat où j’appuie pour creuser encore plus. Je me base  à mon prédécesseur, Cliff, M4, je me calque sur lui sans m’endormir si je suis plus rapide. Je reviens à moins de 100m une fois au sommet mais surtout personne en visuel derrière. Passage au ravito et c’est parti pour une longue descente en 2 temps. La petite pluie de la veille à rendu le terrain très glissant. Nous sommes sur une piste forestière très roulante mais piégeuse par endroit. Je ne prends pas le temps de récupérer, j’attaque de suite pour avoir le plus d’avance possible avant la partie technique.

tracé

Passé le km 8 je quitte la piste pour enchaîner sur la partie trail, très technique et donc rendu très piégeuse par la météo de la veille. Beaucoup de pierres, plaques, des petits ponts de bois ultra glissants. Je reviens quelques mètres de Cliff !! Il doit gérer car je n’ai pas le même niveau donc ça m’étonne un peu, mais motivé pour essayer peut-être sur un malentendu, de gratter une place lol. En attendant je donne tout ce que j’ai pour dévaler au plus vite, mais plusieurs fois je suis à la limite de la faute, ça glisse sans cesse. « Ravin » à gauche, terrain en dévers, monotrace, tout est réuni ! Ce kilo est terminé, place à la dernière difficulté, 1500m de faux-plat (qui semble être une côte vu ce que les muscles ont subi dans la descente) et d’une descente encore plus dure dans la caillasse. On peut tout perdre ici !! Je reperds bcp de terrain sur Cliff, il est bien plus costaud que moi. Je calme ma joie et reprends un rythme convenable pour finir la course. Ce km de montée me semble avoir duré 10km, mais ça tient ! Place à la descente, je pense être tranquille derrière du coup je gère, je lève le pied pour éviter toute erreur. Ca passe et retour sur le bitume pour les derniers 1500m. Cliff est passé 3°, en vu le nouveau 4, J.C. dumas, Master 3 surement, du coup, certain d’être 1er de catégorie, donc  c’est gagné, objectif atteint. Retour au village et descente en roue libre à l’arrivée au stade. 5° et 1er de catégorie en moins de 59’ pour ces 11.56km 460+, parfait !!

PROFIL

Après une longue attente (fête du village en même temps en plus…) , la récompense avec ce podium, coupe et panier garni !! Le plaisir d’avoir revu Benjamin à l’arrivée, venu en spectateur pour moi ! Trop sympa, merciiiiii ! Petite semaine de repos pour soulager les tendons qui ont surement pris cher et je verrai la suite du programme plus tard.

PODIUM

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Aubrac Circus (48)

Posté par mescourses le 28 juin 2019

Nasbinals, le 23 juin 2019

  • 56 km
  • Départ 6h15

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Me voici sur l’Aubrac avec mon ami GG pour notre objectif de l’année, le 56 km de l’Aubrac circus. Pour ma part une prépa comme j’ai pu avec cette tendinite à la hanche en février dernier et pour Jérôme, préparation digne d’un ….. 10km J Donc nous venons sans pression de résultat, juste finir et profiter un max de ce week-end lozérien. Nous arrivons sur place en milieu d’après-midi. Direction le retrait de dossard et l’hôtel. On fait vite le tour du village, surtout que nous le connaissons très très bien depuis le temps. La petite binouze du coureur pour fêter sa venue et le petit restau avec ses produits locaux : nous sommes fin-prêts ! La météo prévue étant parfaite, nous n’avons pas besoin de beaucoup de chose dans le sac. Il fait une bonne dizaine de degré à 6h quand nous nous présentons sur l’aire de départ. Perso débardeur et manchons. 3 courses au départ commun : Aubrac circus (56k), marathons des burons (43) et pass’Aubrac (marathon en relais), donc pas mal de coureurs sur la ligne. Faudra ne pas partir trop vite du coup, mais vu le kilométrage à faire, je pense que la raison prendra vite le pas sur la sensation. En 2010, je fis ma première compétition ici même sur le 18km et 9 ans après je participe à ma plus longue d’un trait ! On s’échange nos derniers encouragements puis je m’avance un peu plus sur la grille de départ.

 Mon reportage photos:

Image de prévisualisation YouTube

6h15 pétante, départ lancé ! Préférant me concentrer sur ma course, j’ai laissé de côté la gopro et privilégié le téléphone pour les photos car je sais que je marcherai pas mal de fois lol. Je filme les premiers centaines de mètres puis c’est parti pour la grande balade au lever du soleil. Une très longue file indienne va se former au fil des premiers km car la séparation des parcours ne se fera qu’au 18°km au ravito de Bonnefon. Je découpe mon parcours en 3 étapes :

-        18 km 390+ en 2h pour rejoindre le ravito

-        19 km 960+ en 3h pour aller jusqu’à la station de Brameloup (2° ravito)

-        18 km 390+ en 2h jusqu’à l’arrivée

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Ce tout début de trac est une alternance de chemin type DFCI et passages en forêts. Le cadre est top bien sûr, un régal à chaque fois. J’ai l’impression de découvrir ces lieux à chaque fois. Quelques poses photos, je veux garder le plus de souvenirs de ce parcours alors je ne vais pas hésiter ! Le soleil prend sont temps pour se lever et les km défilent en direction du village d’Aubrac, lieu incontournable du coin ! Au km 5 et des poussières, j’en termine avec une dernière portion de forêt et me voilà sur le plateau et son fameux champ à vache qui peut se révéler traître pour les chevilles ! Prudence donc mais profitons tout de même du cadre. Et pour la petite anecdote, nous passons en Aveyron. Encore 1km à grimper avant de fondre sur le village. En général le sentier permettant son accès est une coulée de boue, mais cette année, nous sommes privilégiés, c’est sec !

Rapide traversée du bourg et nous plongeons direction la forêt. Un gros km d’ascension pour en terminer avec la difficulté de ma première partie. Objectif le 18°k et son ravito. Changement de cadre encore une fois. De magnifiques points de vue, des chemins très agréables en bord de prairie et petit retour à la civilisation au bourg des Enfrux au km 15.6. Bonnefon est en vue. Petite pause pour remplir les bidons et manger 1 bout, puis je file. 10 minutes d’avance sur mon timing (18.6k, j’avais vu très large tout de même pour ne pas être dégouté au cas où lol). Petit arrêt photo à la sortie car très joli village. Il vaut le détour, l’architecture de son bâti est remarquable et chargé d’histoire, sa tour, sa grange et sa chapelle sont à découvrir ! Je repars, à découvert, pour un peu moins de 2km toujours en descente, pour récupérer la forêt. Et une fois les pieds à l’intérieur je ne vais plus la quitter pendant 17km jusqu’au pied de la station de Brameloup. Parfait pour être à l’abris du soleil ;-). Tout en descente, je fais vraiment gaffe pour mes chevilles vu le terrain piègeux : des tapis épais de feuilles, racines, du dévers, …. Tout pour pimenter la chose ! Pour l’instant tout va bien physiquement. Je sais que je ne suis pas rapide au vu du profil, mais ce n’est pas grave, je pense à ma condition physique avant tout. Puis je prends photos sur photos J ! Mais le plus dur reste à venir !

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Finie la facilité de la foulée en descente, maintenant les choses sérieuses commencent ! Environ 800 de dénivelé positif sur 14km se présentent à moi! Et après une petite mise en bouche, se dresse à nous la fameuse montée dans les gentianes, km 27.2. Nous sommes quelques coureurs éparpillés et cette difficulté rassemble tout le monde. La première partie se fait à la corde et merci pour cette aide précieuse. La montre n’affiche même plus d’allure. L’arrêt complet, raide de chez raide. Chaque arbre est un allier pour pouvoir s’y appuyer et reprendre le souffle tant bien que mal. 130+ sur 700m … le sens passer. Plus de corde sur la 2° portion, je fais en zig-zag pour limiter la difficulté. Enfin au sommet, je suis vidé littéralement. 20 minutes pour la gravir lol la loose complète lol. Moralement je me dis que j’ai fait la partie la plus hard du parcours …. Et une fois au sommet, ça fait du bien de trottiner dans la descente. Mais gaffe car à nouveau ce tapis très épais de feuilles où nos pieds s’enfoncent tellement que souvent nous ne pouvons les voir. J’y vais mollo pour la cheville, ce n’est pas le moment (d’un côté ça ne l’est jamais). Et d’un coup je butte assez fort dans une pierre « invisible », cachée sous ce volume et je chute assez durement au sol. Le genou fait la connaissance d’une autre pierre. Je ne peux me remettre debout immédiatement car cela m’a même provoqué une grosse crampe dans le mollet. Calmement je m’étire et me relève. Check up du corps : le genou ça va, bonne douleur au mollet et l’impression d’avoir passé le gros orteil gauche sous un camion.

2 coureurs s’arrêtent, un des deux me donnent de la sporténine pour la crampe et je les laisse repartir qu’ils ne perdent pas trop de temps. Après des minutes de pause à me demander si je jette l’éponge ou non (à 400 m plus haut, 2 bénévoles au sommet « des gentianes »), je repars tant bien que mal. Il me reste encore 10 km avant Brameloup et je ne suis pas tout à fait à mi-parcours !!! On verra bien, tant pis je tente. Je sors les bâtons du coup, histoire de pouvoir m’y appuyer. L’orteil est très douloureux à chaque appui et le mollet ne l’est pas moins… 10 minutes pour faire 500m en descente lol la totale loose …… bref, c’est pas grave, c’est comme ça ! Plus de peur que de mal. J’enchaîne avec une nouvelle difficulté, 1.2k 156+, elle est pas mal non plus celle là lol. Mais ça se monte plus facilement. La grosse descente derrière est plus dure à négocier vu mon état. Au km 30.6 j’en finis avec les montagnes russes et c’est parti pour une longue ascension (8.7k 580+). Mais ça permet de soulager l’orteil puis la douleur au mollet se transforme petit à petit en « simple pointe » au fil des km. J’ai bien fait de repartir car avec l’adrénaline ça devrait le faire !

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Le coin est tout simplement splendide ! On passe à plusieurs reprises des ruisseaux où je profite à chaque fois pour boire, remplir les bidons, tremper les pieds pour refroidir l’orteil et asperger le buff. Les cascades sont toujours un petit moment privilégié pour nous, un régal de courir dans de telles conditions. La forêt nous offre tous ces trésors, que cela soir sous nos pieds avec ces terrains divers et variés ou pour nos yeux. Les km défilent, le moral est au plus haut ; je suis sur le retour, je fonce (….) sur Brameloup pour clore mon 2° tiers de course. Au km 37.4 on sort du bois et on se prend le soleil que l’on a eu tendance à oublier. Un petit effort et j’arrive au ravito où quelques spectateurs sont présents pour nous encourager et attendre surtout leurs proches. Je me fais pointer et bonne pause au ravito. Je blague avec les bénévoles, refais le plein, puis après 5 minutes, je reprends la grimpette. 3h19 pour faire cette partie. Le terrain est toujours dégagé car on continue sur la piste de ski, et après moins de 2km j’atteinds le sommet, point culminant du parcours (1369m) avec un beau point de vue. La descente qui suit n’est pas super agréable pour moi vis-à-vis de mon pied. Par endroit je dois même marcher pour éviter à nouveau des problèmes. L’appui n’est pas terrible, l’extrémité du pied tape sur la chaussure, j’ai connu plus agréable. Dommage car je ne peux récupérer un peu de temps du coup L. Puis nouvelle portion de montée. Une piste forestière « en activité », en pleine cagne. L’essence de pin inonde les lieux et c’est très agréable, même si l’air devient étouffant. 3.5km de montée et 190+ plus loin, j’en termine et je suis sorti de la forêt pour récupérer les alpages.

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Le sentier est bien sympa, toujours aussi excellement balisé. Il était impossible de se perdre ! Finies les montées, il me reste moins de 10km. Quelques faux-plats me rappelent qu’il faudra encore produire son effort. Je me mets à parler aux vaches car cela fait bien longtemps que je suis isolé. J’aperçois au loin un ou 2 coureurs et derrière moi idem. Nouveau passage, mais furtif, en forêt avec encouragement avec une cloche à vache d’une bénévole. On échange quelques mots mais je ne m’attarde pas. Retour définitif sur les alpages et quelques centaines de mètres plus loin, je récupère un chemin qui est la frontière Aveyron-Lozère, km 48.5, point d’eau avec bénévoles toujours aussi souriants !! 500m à suivre la « frontière » puis bifurque en pays lozérien. Si ma mémoire est bonne, je suis sur bitume pour rejoindre le hameau de Montorzier, km 50. Je négocie les descentes toujours calmement, impossible pour moi de dérouler et au km52 un coureur me rattrape lorsque je fais une halte au pied d’une petite bute, pour remplir les bidons et arroser la casquette au ruisseau de Place Naltes. Puis dans la montée je le rattrape et le laisse sur place car je peux encore courir sans problème. Je suis content de ce côté-là, car je ne suis pas fatigué malgré les 50 bornes passées.

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Les km défilent et se dresse devant moi la dernière difficulté. Le ruisseau de Sagne Nègre, qui se jette dans le petit lac de Souverols (et non St-Andéol comme j’ai pu indiquer dans la vidéo), en est le point de départ. Je bois un coup, trempe les pieds pour soulager la douleur et attaque la grimpette. Je dépasse 2 randonneurs puis quelques secondes après un autre coureur qui marche moins vite que moi. Les bâtons m’aident beaucoup et le fait de savoir la fin toute proche ça motive encore plus. Petite pause photo au sommet et un photographe me propose de me prendre en photo avec mon téléphone ! Super photo avec le lac en fond, merci beaucoup !! Petit passage en forêt, je fais toujours attention au pied car avec ce terrain c’est la misère pour les chevilles. Km 56, toujours pas de village en vue ….. je commence à pester mais pas le choix, faut avancer. Je fais donc ce 3° tronçon en 2h30 tout rond, 30 minutes de plus que prévu … Dur dur dans les descentes plus « raides », je continue à alterner marche et course pour soulager l’orteil. Km57, je croise des randonneurs, on s’approche enfin !!! Et 700m plus tard je peux enfin franchir la ligne d’arrivée !

57.67 km et 1929Md+ pour cette magnifique balade sur l’Aubrac ! Heureux d’en finir, je ne suis pas plus fatigué que ça (vu l’allure …..) mais soulagé car avec cet orteil HS cela devenait pénible. Passage sous la tente de la protection civile, verdict qui ne me surprend pas : quasi certitude d’une fracture. La radio Lundi confirmera : première phalange entièrement fracturée diagonalement. Du coup ce sera repos forcé encore une fois. Jérôme franchit la ligne un peu moins de 3h après, pas plus fatigué que ça. Sans entraînement c’est top ! Quelle performance ! Super week-end de passé avec mon GG et sa femme, et je vais plancher déjà sur le suivant J. Prochain RDV ….. éventuellement le 1er septembre sur le marathon de l’Ardèche.

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« Sur les pas de Gargantua » (48)

Posté par mescourses le 30 mai 2019

Les bondons, le 26 mai 2019

  • 21km
  • Départ 9h

 BONDONS

A 4 semaines de mon objectif, l’Aubrac circus, dernière compétition trail. Après le 27k 850+ de Pujaut de dimanche dernier, je me présente au petit hameau des Bondons en Lozère pour un 21km 925+ annoncés, « sur les pas de Gargantua », 1ère édition.  Idéal pour ma préparation, du court mais avec un dénivelé très intéressant. J’espère par contre que ce parcours ne sera pas trop technique car avec ma cheville (et toujours la crainte pour la hanche) en carton et à une semaine de mon marathon, ce n’est pas le moment de connaître un nouvel arrêt.  Au vu des photos et vidéos le concernant, je pense que je vais me régaler. C’est l’association de chasse Les Bondons qui l’organise afin de faire connaître leur région. Juste à la sortie de Florac en direction du Pont de Montvert, c’est vrai que c’est un coin où l’on n’irait pas forcément.  70 pré-inscrits + ceux du jour, on sera peut-être une centaine. Malgré le recul géographique, la nouveauté et la très bonne publicité sur les réseaux sociaux devraient en faire une réussite.

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Arrivé sur place, je suis immédiatement conquis par cet environnement verdoyant et très vallonné, voir même montagneux. La météo est avec nous même si il y aura probablement de grosses rafales de vent aux sommets. J’avais prévu la GoPro mais du coup avec ce vent, ça ne rendra pas à cause du son, du coup je laisse tomber. Je pars récupérer le dossard et la donation (buff de la région occitanie et t-shirt de l’épreuve), puis petit tour dans le hameau ; j’en profite pour récupérer l’affiche de l’évènement pour ma petite collection. 8h55, petit briefing d’avant-course : descente technique et montée glissante à cause de la pluie de ces derniers jours, les ravitos du parcours …. Bizarrement je me retrouve seul sous l’arche, aucun coureur ne s’avance lol. Le départ est lancé. Une bonne dizaine de coureurs me passent très rapidement. Un peu moins de 2km de bitume pour sortir du hameau, la première partie en faux-plat descendant puis une côte histoire d’en calmer certains. On quitte la petite route pour emprunter un sentier tout en continuant à « grimper ».

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Puis arrive le moment qui me préoccupait particulièrement : la longue descente pour atteindre le pied de l’ascension. En gros 350 négatifs en 3km. Le point positif est que le terrain n’est pas gras à cette altitude, il est bien exposé au soleil et au vent. Immédiatement je ne suis pas à l’aise, je crains pour ma cheville et les mauvais mouvements pour ma hanche. Beaucoup de coureurs me dépassent tout au long de ces kms. Je suis bien trop prudent sans doute mais peu m’importe, l’objectif premier est de ne pas me blesser. Le sentier est super sympa, quelques parties en devers, très roulant. Même si on descend, on garde une magnifique vision sur l’environnement.  Plus on se dirige au pied, plus la nature se transforme. Un petit passage en sous-bois, une portion bien raide mais heureusement très courte et indiquée par un bénévole, un passage légèrement boueux, tout est réuni pour donner un intérêt supplémentaire à cette descente. J’en termine enfin par une dernière portion peu évidente pour déboucher sur la route au niveau du pont de Briançon.

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10m de bitume et on rattrape un sentier en sous-bois, départ de la longue ascension. Je suis enfin dans mon élément, ou en tout cas bien plus à mon avantage. Je peux me mettre au travail et attaquer les 6.5km et 600+. Le terrain est très roulant, type chemin forestier, tout en gardant un côté intimiste et donnant l’impression que nous sommes parmi les premiers à le fouler. En tout cas, connaissant bien l’Aubrac, ce parcours est vraiment similaire à ce que je trouverai le 23 juin prochain pour mon objectif de l’année. Tout au long de la difficulté, je grappille des places au classement. J’ai  notamment repassé la 3° féminine vers le bas. J’échange quelques mots avec certains et continue de plus belle. Passage au hameau du Cros. Quelques personnes présentes, habitants aux fenêtres et bénévoles. Les locaux ne doivent pas avoir beaucoup l’habitude de voir passer des personnes lol. La grimpette continue, très régulière, qui me permet de garder une allure constante. On se rapproche du sommet et changement de paysage. On ressent le vent souffler de plus en plus fort. La végétation ne peut plus nous protéger.

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Les places sont figées, nous sommes un petit nombre répartis sur 200m. Proche du sommet, un petit monotrace un peu raide se franchit aisément grâce au vent dans le dos. L’impression d’avoir des ailes car cela souffle beaucoup, les rafales sont assez intense. Le petit souci est que l’on effectue un virage à 180° et du coup on se le prend en pleine face. Pas évident du coup !  Un long sentier avec une vue dégagée nous montre l’effort qu’il nous reste à fournir. Un peu plus tôt j’ai pu passer devant notamment la 2° féminine, et désormais nous sommes chacun à notre place. J’alterne marche et course pour souffler un peu depuis un certain temps. J’arrive enfin sur le plateau de la cham des Bondons où nous sommes censés enfin pouvoir diminuer nos efforts, mais les rafales sont tellement importantes que je suis obligé de forcer pour pouvoir courir. Nous avons passé les 1200m d’altitude. Je passe le ravito du sommet situé à côté de magnifiques menhirs ! Un moment très sympa et insolite pour ma part. Pour la petite anecdote, est recensé pas moins de 154 menhirs sur une zone de 10km²! C’est une des plus importantes concentrations de menhirs après le site de Carnac en Bretagne (plus de 3000 menhirs), le site d’Avenbury en Angleterre (près de 500 menhirs), le site de Paddaghju en Corse (258 menhirs) ou le site de Mid Clyth en Écosse avec 200 menhirs.

J’entame une bonne descente, cela va durer 10m environ et les cuisses vont bien la sentir. On croise alors ce qui sera une assez longue série de groupe de randonneurs. Eux aussi subissent ces rafales. La première partie se fait sur sentier type alpage puis on récupère le bitume. Je me fais vite dépasser par quelques coureurs, et pourtant je rame pas. Comme elle est relativement courte je ne perds pas trop de distance. Puis on récupère un sentier départ d’une nouvelle ascension. De suite je peux recoller au petit groupe, toujours mieux que d’être isolé. Je marche quasiment tout le long, de toute manière ça ne changerait pas grand chose, je préfère en profiter pour récupérer pour mieux finir par la suite. Près de 2km pour 130+. Puis au 15°km on en termine et désormais place à une bonne dose de relance sur ce plat, voir même faux-plat descendant. Cela me permet de refaire monter mon allure moyenne, et que ça fait du bien de courir! Nous sommes abrités du vent de ce versant là et au loin on aperçoit ce qui fait le charme de ce coin: le chemin très propre nous mène à grand pas vers l’un des 2 « seins » de calcaire des Bondons. Quelques bénévoles et une joueuse d’accordéon nous encouragent (merci à Michel Roche pour cette photo).

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Cerise sur le gâteau, je m’aperçois que l’on va devoir grimper sur cette butte! Rien de méchant bien sûr, mais vraiment sympa puis je vois qu’on en finit pas finalement :-) . Donc au km 17.4, nous quittons le chemin pour la gravir. Un tout petit monotrace nous montre la voie. 50+ et 600m plus loin nous retrouvons le chemin pour continuer notre retour. La descente fut peu évidente pour les chevilles. Un bénévole au sommet nous a mis là aussi en garde. En tout cas ce fut génial. Cette fois-ci c’est sûr je ne vais que descendre. Du coup j’augmente l’allure, déjà pour me faire plaisir puis si je peux gratter une place ou 2 :-) . Un coureur très grand avec une trèèèèèès longue foulée me passe et je décide alors de le suivre sur cette sorte de calade peu évidente à dévaler. La pente s’adoucit puis on retrouve la souplesse de « l’herbe à vache », je maintien mon allure et me met à la hauteur du coureur. On échange quelques mots, puis je passe devant. Je relance dès que je peux. Je me fait plaisir. 200m avant de franchir la ligne, je récupère le bitume pour en finir tranquillement.

2h10m mais quel régal ce parcours!! De toute beauté, j’en ais plein les yeux! Même si j’ai eu du mal quand même avec toute cette ascension, je n’en tire que du plaisir finalement! Je ne connaissais pas du tout le coin et je sais du coup que je vais y retourner !! Je ravitaille bien à l’arrivée puis sur la route du retour je m’arrête sur le bas côté prendre ces quelques photos du parcours :-)

Prochaine étape dimanche prochain, le marathon de la Drôme histoire de faire du volume et cette fois-ci, pas de dénivelé !! Je retourne sur le bitume que j’apprécie tout autant !

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Grand trail Stevenson (48)

Posté par mescourses le 7 avril 2018

Florac, le 2 avril 2018

  • Trail 35k 1616+
  • Départ 8h30

En ce lundi de Pâques, j’ai décidé de participer à une des nombreuses épreuves du trail Stevenson organisées par l’association 3 soleils. Mon choix c’est porté sur le 35k du lundi car il s’agit d’une épreuve en boucle et non pas d’une course en ligne où on doit se présenter à pas d’heure pour prendre une navette hors de prix pour quelques malheureux km ! Ca y est j’ai piqué mon coup de gueule ! Un bon test grandeur nature ce matin, dans un environnement très convivial, peu de coureurs, et dont la plus grande partie sont engagés sur l’ultra de 3 jours (140k). Un 19k (première boucle) partira en même temps. Temps très très frais et on s’attend à « pire » sur le causse Méjean à cause du vent (2° boucle).  Jérôme s’est joint à moi pour faire une sortie en vu de son ultra de l’Aubrac.

Je laisse la GoPro de côté, je préfère me concentrer sur l’épreuve. Petit breffing pour nous dire que le parcours est magnifique et qu’il est 8h36 et qu’il faudrait peut-être y aller ! 100% détente à l’organisation, à la cool ! Le départ est lancé à l’arrache qui a pu en surprendre quelque uns. Un petit km pour s’échauffer les muscles, 3 coureurs prennent les devants, je discute avec un coureur parti pour faire les 2 boucles comme moi. Connaissant le parcours, il m’annonce la couleur de ce qui nous attend. Je garde mon rythme à l’approche du sentier et une fois sorti du bitume l’ascension débute. Je rattrape de suite les 3 coureurs partis aux avant-postes sans devoir durcir l’allure. Je suis en tête et creuse l’écart très facilement, et pourtant je ne vais pas vite. Je sais que la course va être longue donc je ne m’amuse pas à tout envoyer. Ca grimpe bien mais c’est très roulant, monotrace très agréable, à l’abris du vent, mais pas mal d’humidité, les ruisseaux sont présents par endroit et forment même de petites cascades. Pas de problème d’eau en perspective, parti avec une simple gourde (2 ravitos prévus : 12° et 18° au retour à Florac) ça devrait faire l’affaire.

FLORAC

Parcours vraiment magnifique pour l’instant, cette montée en sous-bois est magique, un environnement idyllique à mes yeux. Je me retourne et je ne vois personne derrière mois, je tends l‘oreille et rien non plus …. Comme au cross Lou Catou, j’ai mon moment privilégié. 4.5km de montée saccadée pour gagner 270+, histoire de se mettre en jambe avant de se chopper le mur final de la première difficulté, 1.8k pour 220+. Paysage différent, on est plus sur un environnement type causse qu’en forêt. Joli point de vue. Je me retourne et vois 2 coureurs ensemble, ça semble revenir, mais ce n’est pas grave ! Je relance dans la descente sur la piste en faisant gaffe tout de même au balisage. Dans la montée tout à l’heure j’ai tiré tout droit, manquait une rue-balise pour ma défense. Un petit passage délicat en quittant le sentier, faire gaffe aux chevilles et au barbelet en enjembant les barrières J. Faux-plat descendant où je peux dérouler pour atteindre le ravito de Ventajols au 12°km. Un p’tit verre et ça repart et là c’est le 2° effet kisscool, une belle grimpette qui casse bien les jambes après avoir déroulé sur 5 bornes. 1.6km 240+, heureusement toujours aussi roulant, mais j’alterne marche et course tout comme le coureur qui revient sur moi petit à petit.

FLORAC1

Après ce quart d’heure de montée, place à la descente pour revenir sur Florac, terrain propre dans l’ensemble, 500 négatif sur 4 bornes. Un point d’eau sur le bas où j’en profite pour boire un coup et remplir le bidon. On revient donc sur nos pas puis le coureur me rattrape juste au moment où on retrouve. On discute histoire de profiter du moment. Il est sur l’ultra de 3 jours et il me dit que j’ai course gagné pensant que j’étais sur le 19k! On note d’ailleurs que c’est étonnant qu’on soit en tête à la mi-parcours même devant ceux du 19k !! Niveau pas relevé …. Mais c’est comme ça ! On arrive au point de départ, il s’arrête ravitailler, je trace sachant qu’il reviendra vite sur moi. Ca part très vite pour la grosse difficulté, 3° et dernière, l’ascension sur le causse Méjean qui surplombe la ville. Là par contre j’ai du mal, le coureur du team UTPMA part sans difficulté et avec une telle aisance ….. sachant qu’il avait 100 bornes dans les jambes  .. bref … on est pas tous fait pareil !! Je veux garde ma place sur le podium c’est tout ce qui compte. Je m’affole pas, j’alterne marche et course, beaucoup plus de marche d’ailleurs lol mais j’imagine que c’est pareil pour tout le monde. Le monotrace est très roulant et super sympa à flan de colline. On coupe la route à plusieurs reprises, droit dans le dur. Petit à petit je m’aperçois que je touche au but. Les antennes du relais se rapprochent, le terrain devient désertique. Un petit passage sur le bitume pour relancer malgré que je grimpe toujours, ça fait du bien de « courir ». Un bénévole présent pour nous diriger vers ces antennes. Km 22.9 j’y suis enfin, 4.3K 500+, je comprends mieux après-coup !

tracé stevenson

Désormais sur le causse, le but est de relancer sur ce qui semble être un faux-plat, ne pas perdre trop de temps à trouver les rue-balises souvent bien éloignées les unes des autres. Ca souffle dur la haut, et ça caille bien, je remets les gants et le coupe-vent, le buff sur la tête. Le niveau de la gourde diminue dangereusement, et pas un pet d’eau en vue, donc restriction ! Pâtes de fruit pour faire le plein d’énergie car je sens que je perds mes forces à chaque pas que je fais ! Et le fait de me retrouver seul au monde, au milieu de nulle part n’arrange pas mon état d’esprit. Personne devant personne derrière, isolé ! Un peu plus de 3km sur ce plateau vallonné et j’attaque la descente. Encore plus de vigilance avec cette fatigue accumulée. Une bonne partie légèrement technique sur un petit km, tout en lacet, avec ces pierres qui roulent, puis ça repart de plus belle. Je déroule avec prudence malgré tout et retrouve le bitume et la ville pour en finir en 3h24m, 2° à 12’ du vainqueur de l’ultra (140k en 3 jours). Au contrôle à l’arrivée ils pensaient que je terminais seulement ma première boucle et voulaient m’envoyer sur le Causse ! non non ça ira merci, oui j’en ais terminé ! Jérôme c’est arrêté à la première boucle histoire de ne pas arriver à pas d’heure, une bonne petite sortie D+ d’engranger malgré tout.

FLORAC2

Content de moi, de cette 2° place inattendue. C’est vrai que le peu de coureurs « frais » engagés sur ce 35k 1616+ (qui en fait réellement 32.9k 1500+ ….) n’est pas très révélateur mais bon …. Au-delà de la place, le chrono est top pour moi, même si là aussi, le fait que le parcours soit très très roulant …. Après 2h d’attente occupées comme j’ai pu entre des vas-et vient pour prendre des photos et mes nombreux aller-et venues au ravito, enfin les podiums ! A l’image de l’organisation, très simple et bon-enfant, convivial, on est pas venu pour la gloire les strass et les paillettes !! Un saint-nectaire et c’est bon lol

Un peu de repos, un footing et place samedi au semi des foulées saint-selvaises en Gironde, qui s’annonce ….. humide !

profil stevenson

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La nouvelle calade (48)

Posté par mescourses le 18 juin 2017

Le Collet de Dèze, le 11 juin 2017

  • 11km 350+
  • Départ 10h

Me revoici sur mes terres pour la course de la calade, petite compète locale. L’année dernière, le parcours a changé concernant la descente. Finie la longue descente 1/3 chemin forestier 2/3 bitume sans grand intérêt je l’avoue. Désormais place à une descente trail que je connais bien, étant mes chemins d’entraînement. Ceux qui ne connaissent pas vont être bien surpris !! La question du choix des shoes ne se pose pas, ça sera trail par rapport au retour! Il fait très chaud, mais on sera la plus part du temps à l’ombre des châtaigniers. 10 bornes donc bien sûr pas de gourde. Objectif top 6 pour assurer un podium de catégorie. Sur place j’ai l’agréable surprise de retrouver Lionel, en grande forme, qui a gravi les échelons dans la hiérarchie. Egalement Damien et Frederic, on va bien se tirer la couenne !

tracé

70 coureurs sur la ligne, ça part très vite naturellement. J’appuie un peu pour ne pas être trop vite distancé. Le début est un bon faux-plat sur un peu moins de 2km environ. La hiérarchie se dessine assez vite: 3 en tête, 2 chasseurs et nous sommes un groupe de 4 poursuivants (dont Fred et Damien) où je ferme la marche à 3m derrière. J’attends l’ascension pour voir ce qui se passe et éventuellement attaqué un peu plus. Un petit coucou à la mère qui est venue sur le bas-côté nous voir passer puis 300 m plus loin c’est le début de la montée. Dès les premiers centaines de m, on passe un des 3 premiers qui a dû partir bien trop vite par rapport à son niveau. La succession de lacets rend la situation sympa car on peut voir au dessus de nous et ce qui se passe à l’arrière. Lionel est juste en dessous!! On remonte petit à petit sur Bruno, un V2 au très grand gabarit où sa grande foulée fait des merveilles sur le bitume. Damien commence à se faire distancer, je passe Fred (qui remontera quelques minutes après) et m’accroche à Bruno, très bon lièvre pour moi.

la calade

On se retrouve donc à 3 à continuer à grimper et au km 4.5 on bifurque sur une piste forestière et commençons à descendre ! Au vu du profil sur papier on est censé être au 6°km pour attaquer la descente …. Fred est parti, je reste derrière Bruno car je suis persuadé qu’on va reprendre l’ascension, les centaines défilent et tjs rien, Fred s’éloigne. Faut que je revienne mais la foulée de Bruno m’empêche de le passer et je ne veux pas prendre de risques inutiles, j’attends sagement la partie trail, car là c’est super roulant. On y arrive et dès les premiers mètres je vois que je pourrai vite passer et c’est chose faire  à la première occasion. Belle descente bien casse-gueule avec des escaliers naturels ou improvisés, pas mal de dévers, les feuilles cachent tous les pièges possibles donc faut quand même avoir l’oeil! Je reviens sur Fred et le passe immédiatement, il sait que c’est « pour moi » cette partie. Désormais 5°, faut que je fasse le trou pour être tranquille à l’arrivée. La petite particularité de cette belle descente c’est que derrière y a une belle côte qui va nous flinguer ce qu’il faut !! Jamais prise dans ce sens donc ça va être une sorte de découverte.

cardio

Je me retrouve vite à « l’arrêt », le coeur est au taqué! J’alterne course et marche. Je me retourne régulièrement au cas où. J’en finis enfin et petite descente bien raide pour récupérer le bitume pour le dernier km. J’aperçois le 3° à 150m devant mais retrouvant le bitume avant moi, ça va être dur de le rattraper. L’écart est stable et le restera. J’en termine en 49’06″ et j’apprends assez vite que je suis même classé 4° car Eric, en tête, s’est planté de sentier et termine 40″ derrière mois. Par contre on n’a que 9.8km au lieu des 11 annoncés …. sacrée différence mais bon …. 1° sénior à nouveau ici et Lionel fait 1° V1, donc une bonne journée :-) . Aucune douleur ou gêne de mes épreuves précédentes donc tout roule! Je peux repartir pour 3 semaines d’entraînement en vu du trail de l’Aigoual si je décide de le faire.

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Le marathon des burons (48)

Posté par mescourses le 3 juillet 2016

Nasbinals, le 19 juin 2016

  • 43km 1350+
  • Départ 6h15

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De retour sur le plateau de l’Aubrac après mon 30km de l’année dernière, cette fois-ci pour participer au marathon des burons ! Qui l’eut cru un jour ! 43km au programme et un dénivelé positif très intéressant, le plus important jamais parcouru pour moi. En manque de préparation évidente suite à une énième blessure (contracture du mollet gauche). 3 semaines d’arrêt et 4 footings de moins d’une heure ….. il y a mieux pour être serein au départ. Naturellement aucun objectif, juste finir en espérant que ce mollet tienne et que les genoux. Et surtout profiter de ce parcours qui sera magnifique. Le 30 est super mais là ce 43 avec beaucoup plus de passage en forêt, ruisseau, … s’annonce magique à mes yeux. La météo est clémente en ce dimanche matin, mais parcours rendu boueux tout le long au vu de ce qui est tombé ces derniers jours. Le côté roulant du tracé se verra plus joueur et éprouvant.

Marathon des burons 2016
Album : Marathon des burons 2016
Nasbinals, Aubrac 19 juin 2016 43km 1350+
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Samedi après-midi, mon poto Jérôme me rejoint pour l’occasion. Une bonne balade sur Laguiole histoire de profiter pleinement du moment, une bonne bouffe aligot le soir pour prendre des forces et fin prêts pour la course !! 6h15 circus et marathon réunis. Super ambiance sur la ligne de départ. Et c’est parti !! Rythme tranquille pour ma part, le chemin va être long. Je connais bien la première partie ayant fait le 30 l’année dernière. Alpage sur les 8 premiers km et le passage au petit village pittoresque d’Aubrac où on sera passé dans l’Aveyron. On quitte assez rapidement le bitume pour emprunter un chemin large. Déjà les flaques de boue nous annoncent la couleur ! Fini le chemin et place à l’Alpage « hors sentier ». Le plus important est de faire gaffe aux chevilles dans les tourbières  et mottes. J’ai réussi pendant quelques km à éviter la boue mais au km6 plouf !!! Ca c’est fait ! Plus besoin d’éviter les flaques désormais. Km 7 on descend sur Aubrac. Repérage la veille, c’est plus que boueux J

Sur ce plateau je suis dans un groupe dont fait parti un coureur et …. son chien !! 43 ou 56km !!! sachant que le chien fait des aller-retours sans cesse !! waouh ! bon courage pour la suite ! Passage au pied du village, des supporters présents, c’est sympa. 8km d’effectué, plus que 35 ! Après un coup de flip au départ sur la crainte de mon mollet et de part la distance à effectuer, aucune alerte pour l’instant, je suis rassuré, tout va bien. Le plaisir est là. Descente dans un autre monde, en forêt de l’Aubrac, un autre univers fait de boue, de ruisseau à traverser, de racines en sous-bois. C’est encore plus beau que dans mes souvenirs ! Magnifique environnement pour courir, roulant. Les pieds constamment dans la boue, nettoyés un court instant dans le ruisseau et à nouveau dans la boue en sortant ! que du bonheur J

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Sportivement aucune idée de ma place. Je dois être pas mal classé (tout est relatif). C’est une file indienne qui s’étire de plus en plus, entre-coupée par la végétation et les changements de rythme imposés par la topographie du terrain. Je tiens mon petit rythme tranquillou. Km 16.45 précis, un véritable mur se dresse devant nous. Si bien que ma montre se met en pause vu l’allure effectuée lol 123+ sur 350 mètres, et naturellement, la boue n’arrange pas ce secteur! Une fois passé, je reprends mes esprits et je repars de plus belle. Passage au « semi » au ravito de Bonnefon (magnifique ferme fortifiée), un petit arrêt jus de fruit et ça repart illico. Beaucoup de monde présent sur place, de forts encouragements, ça fait plaisir ! Et on repart se perdre dans la nature. Objectif arriver frais à Brameloup au ravito où le plus dur sera fait.

Mais le plus dur se profile ! Les bosses sont de plus en plus durs avec ce revêtement glissant qui n’aide en rien. Moins de 2km de descente après le ravito et débute l’enfer: 610+ en 8km dont 6.4km de montées. Des parties en dévers compliquées à gérer : le pied gauche toujours en glissade qui part dans le « ravin » et tous les membres inférieurs droits qui essaient de compenser en maintenant le corps sur le chemin. La fatigue pointe le bout de son nez par moment mais je tiens bon, rien d’alarmant. C’est le manque de rythme de ces dernières semaines qui se fait ressentir je pense. Petit groupe de 3, parfois 4, on papote dans les murs histoire de se motiver et d’essayer de ne pas remarquer la difficulté du moment.  Mon objectif est le km30 et ce ravito au sommet de la piste de ski. J’y arrive petit à petit, bien motivé, je ne vois pas le temps passé car je me base uniquement au kilométrage. On sort enfin des bois (dommage car c’était un régal ce long passage) et on commence (non, on continue en fait) cette fameuse montée. Elle n’a rien d’exceptionnelle mais le fait d’avoir le sommet de visu …. Et sachant que derrière ça continue encore …

AUBRAC 2016Passage au point photo, un petit sourire de circonstance, encore une grosse centaine de mètres et le ravito !!! Toujours mes 3 verres de jus d’orange, ça fait passer ma barre de céréale. Les compotes passent plus facilement, la prochaine fois j’en prendrai plus pour remplacer les barres. Bon test d’ailleurs question alimentation, compotes, gels, barre de céréale. Entre 1.5 et 2L d’eau dans mon XP6 et une flask de 200 de jus de fruit et une de complément alimentaire que je vends à mes petits vieux J J. On finit cette longue montée et je me dis que le plus dur est fait. Reste 12km pour 250+ environ, donc logiquement à 10km/h ça va le faire. Sauf que là ….. le corps en décide autrement, puis j’avais oublié le dernier km et demi de montée et ses 160+ lol bon, on est plus à ça prêt :-)

Finit de grimper mais pour relancer la machine c’est une autre histoire, elle est dans le rouge. La jambe droite qui à compenser la gauche les 30 premiers km lâche petit à petit. Je sens que ça va être long pour rentrer ! Mais on va tenir ! les petits messages et les coups de fils échangés avec la luc family notamment maintiennent la volonté au maximum de ses capacités. Même l’intérieur de la cuisse flanche régulièrement, ce qui me fait boiter, les genoux saturent et commencent à se bloquer. Pour l’instant pas de signe de crampes. Le kilométrage de défile pas bien vite. La partie bitume permet une foulée pas trop moche heureusement. Retour sur les alpages, là c’est la grosse galère, le navire commence à sombrer mais en bon capitaine que je suis, si je dois couler avec et bien je le ferai et la tête haute. Le vent souffle sur les hauteurs et avec la transpiration ça caille pas mal. La fatigue y est pour quelque chose aussi. Ma foulée  n’en est plus une, je fais come je peux pour courir. Même sur le plat je marche par moment pour soulager ces douleurs. Les chevilles souffrent dans ces champs à vache, tourbières et gadoue.

Au pied de la dernière côte, marcher va soulager. Bon ….. ayant repris le parcours commun avec toutes les autres courses, de très nombreux coureurs sont là. Et ceux derrière moi doivent bien rigoler en me voyant monter !!! La jambe droite ne tient plus et à chaque appui je me retrouve à poser la main droite au sol afin de ne pas tomber ! MAIS !!! personne ne me double dans la montée s’il vous plait !!! C’est pas catholique mais cette manière primate de grimper est pas mal au final J Une fois en haut, 4 km et j’en finis ! Faut tenir et ça tiendra ! Les crampes arrivent, je sens que ça peut venir à chaque pas, mais c’est pas grave, je vais tenir, je vais tenir ! Même avec cette allure de sénateur et une foulée d’un autre temps, j’arrive à doubler des coureurs (90% de femmes), bon ….. le cul du loup de la cap aubrac, capucines, … mais ça motive et je me dis que c’est pas si terrible que ça lol

La descente finale, je sers les dents, la foule est très présente sur ces derniers 500m et je franchis la ligne !!! Finisher !! Rien d’extraordinaire, certes, mais à titre perso, de mon historique et vu mes mésaventures de ces derniers temps, c’est génialissime !!!! Elle est bien méritée cette médaille bordel !!!

AUBRAC

Je rallie la voiture tant bien que mal, me change au chaud et retourne attendre mon Jéjé. Il arrive frais comme un gardon, une bonne séance de sortie longue en prépa du 100km des templiers, sans se mettre dans le rouge. Un super moment passé à deux et une course qui se place en N°1 de mon TOP. J’ai trouvé ma limite physique en course, je sais que je ne peux pas envisager plus sans me mettre «en péril » donc on va se contenter de ce format là et à réfléchir si j’en refais ou non.

Pause CAP jusqu’en août histoire de reposer la machine et soigner les tendons d’Achille. Et l’occasion de reprendre le vélo. Prochaine course, peut-être le 34km de l’Ikalana trail Lévezou, mais rien est certain.

profil aubrac

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Semi Marvejols-Mende (48)

Posté par mescourses le 22 août 2015

Mende, le 26 juillet 2015

  • Départ Marvejols à 9h00
  • 22.4km 620+

Grande classique régionale et nationale, le semi-marathon international Marvejols-Mende est une épreuve incontournable, à faire au moins une fois dans sa vie. Ma première pour moi. Un gros travail durant le mois de juillet pour apprendre à supporter la chaleur qui est  un facteur dominant le jour J. Arrivé sur place je retrouve un collègue du SMAC, toujours sympa de partager de tels moments avec les amis. Environ 3000 participants (en comptant les marcheurs) pour cette 43° édition. Echauffement classique obligatoire au vu du profil particulier de ce semi: 2 côtes au programme avec les côtes de Goudard et du Chabrits. Ravitos tous les 4 km, donc inutile de se charger en eau, 2 flasques de 150 me suffiront.

mende

Temps idéal pour courir, on échappe à la canicule !! Place sur la zone de départ, en 5° ligne derrière le sas préférentiel. Pas assez rapide pour y avoir accès: 1h12 sur semi ou record 1h29 ici même. Placé le mieux possible histoire de ne pas être englué et gêné sur les premiers km. Le départ est donné. Pas facile avec tout ce monde.  5km de faux-plat montant pour bien se mettre en jambe et monter en température. Je prends mon rythme de croisière, relativement bien placé, même si je n’ai pas vraiment d’objectif. Je vise tout même les 1h50m. Ces premiers kms passent assez vite et je me retrouve au pied du terrible Goudard: « ici commence l’enfer »! Je vais vite m’apercevoir si je suis encore trop juste ou non.

Un peu plus de 300m de dénivelé pour 4km d’ascension. On rentre dans le vif su sujet immédiatement en sortie de virage. Tranquillement sans m’affoler je prends un bon rythme et sans attendre je remonte de nombreux coureurs petit à petit. J’ai encore de beaux restes et le peu de travail fournit entre mes blessures et mon retour en pseudo « forme » semblent suffisant pour faire une belle course. Je faiblis pas et continue mon ascension. Le parcours est superbe malgré la difficulté. Entouré par la nature avec cette petite route qui semble interminable. Km 7.5 petit répis au village du Goudard avec sono et ravito. Je pensais qu’on en avait terminé mais non, un sacré coup de cul me surprend. C’est reparti de plus belle pour ce dernier km de montée.

MARVEJOLS_MENDE--002350ASBE1416photo: http://www.photocanoe.net/#

Passage au sommet, on bascule immédiatement pour 5km environ de descente. Je sais ce qui m’attend après donc je dévale sans me mettre dans le rouge, faut pourvoir relancer tout à l’heure puis il y aura le chabrits !! On double de très nombreux marcheurs, plusieurs centaines partants! impressionnant! Je me fais doubler par quelques coureurs mais peu importe, je ne suis pas là pour ça aujourd’hui. Une fois en bas, pas de répi, on attaque 2km de faut-plat. Et le fractionné paye car j’arrive à relancer et prendre une allure de semi-marathon. Je repasse certains coureurs qui m’ont passés toute à l’heure. Puis place au Chabrits, plus court et moins raide, donc si il me reste assez de jus ça devrait bien passer.

MARVEJOLS_MENDE--002350ASFA2722photo: http://www.photocanoe.net/#

Je continue à grappiller pas mal de places, la forme est là, je suis super bien. Dernier coup de cul pour passer dans le village au sommet, une petite partie de plat puis place à la descente finale sur Mende. Je déroule et peux envoyer maintenant pour bonifier ces places prises dans les ascensions. Je préserve tout de même mes genoux, inutile de souffrir inutilement. Cette descente parait interminable, pourtant plus courte que la précédente. Je rentre dans la ville et la foule est présente!! Impressionnant à vivre, on se croirait au tour de France! Un nombre incalculable de spectateurs derrière les barrières qui hurlent et nous encouragent! Petite bosse finale pour remonter place du Foirail pour en terminer.

MARVEJOLS_MENDE--002350ASOL7656photo: http://www.photocanoe.net/#

1h45m33s pour 22.55km et 620+ GPS! super content surtout de la forme affichée. En voilà une nouvelle belle course. Courir au feeling sans vraiment regarder le chrono, c’est peut-être le secret pour être « performant » et prendre du plaisir du départ à l’arrivée! Objectif désormais, le marathon du lubéron en Octobre, un effort différent!

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Cap’Aubrac (48)

Posté par mescourses le 26 juin 2015

Nasbinals, le 21 juin 2015

  • Cap’Aubrac, 29.4km 800+
  • Départ 8h

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Journée spéciale, épreuve spéciale. Effectivement c’est le jour de l’été, mais bien au-delà de ça, il s’agit surtout de ma course la plus longue jamais effectuée. Tout est réuni pour marquer le coup. 15° édition de l’évènement et cela fait 5 ans jour pour jour que j’ai participé à ma première compétition …. Ici même !! A l’époque, sur le trail des capucins de 18km.
Ma contracture semble être un mauvais souvenir, en tout cas, je continue à la traiter afin d’éviter un éventuel retour. Même si je suis en manque de rythme, je ne suis pas là pour un chrono, juste franchir la ligne d’arrivée sur mes 2 jambes. C’est la seule incertitude, mes genoux (et les crampes pour une telle distance). Bonne préparation avec les moyens du bord, physiquement je m’y présente avec tous les voyants au vert, donc le moral avec et c’est l’essentiel. Après une bonne balade dans les environs la veille, couché tôt car debout à 6h15, le départ étant à 8h. Coach me conseille de m’échauffer un peu avant histoire de faire monter les pulsations cardiaques afin de ne pas étouffer d’entrée vu qu’on va « grimper » de suite pendant un certain temps.

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Chose faite, place sous l’arche de départ. Le réflexe me place vers la tête. Préférable histoire de prendre un bon rythme immédiatement et ne pas être enfermé avant que le peloton s’étire. On ne sait jamais. Départ lancé, je prends l’extérieur dans le premier virage histoire d’être tranquille. On grimpe de suite pour sortir du village où une foule « importante » est présente pour nous encourager. Grosse partie de chemin large, le GR 65, pour commencer. Les 7 premiers km sont très roulant tout en grimpant plus de 200+. Longue file indienne, le rythme est constant pour tout le monde. Pas de yoyo, tout le monde semble être bien à sa place. Sur les hauteurs du village on commence à profiter pleinement du paysage au loin. Ces belles et vastes étendues désertiques. L’hiver doit être rude ici !!

Image de prévisualisation YouTube

Km 5.5 environ on quitte le chemin pour s’enfoncer dans la forêt par une belle côte. On s’attaque en même temps à la prairie si spécifique du coin. Attention aux chevilles. 100+ sur 1.5km environ pour celle là. Courte et intense. Pour changer, je profite de ces % pour recoller et même doubler une petite poignée de coureurs, chose rare ces derniers temps lol. Ne jouant pas le classement pour une fois, je ne relance pas pour me préserver donc je ne bonifie pas vraiment cet avantage. Mais je ne suis pas là pour ça aujourd’hui et j’arrive à me brider ! Pour la petite anecdote, passage dans le département de l’Aveyron.

CapAubrac
Album : Cap'Aubrac
Nasbinals 21 juin 2015 30km 800+
12 images
Voir l'album
 

Appareil photo de sortie en ce début de parcours, photos et vidéos pour immortaliser ces moments. Je ne veux rien rater. Après cette belle côte où on a atteint le point culminant du tracé, soit 1367m, on a droit à 3km de descente pour atteindre le petit village d’Aubrac avec ces 3 maisons et son église. C’est dans ces moments là que je m’aperçois que nous sommes chanceux de pouvoir vivre de tels moments quand on aime la nature et la pierre. Savant mélange pour le bonheur des yeux. Dès lors nous nous trouvons sur les monts d’Aubrac, au milieu de cette nature si particulière. Plus de répi, uniquement des montées et descentes sur 9km. Au km 11.5, un bon coup de mou, j’ai bien baissé de rythme dans la côte. Je galère à relancer. C’est le moment de s’alimenter, un gel et ça devrait aller. J’y crois pas trop à ça mais bon, on verra, au moins même si c’est psychologique, ça sera une bonne chose. On peut passer en quelques instants du plateau avec ses ornières et autres pièges sournois, aux sous-bois et ses monotraces présentant avec fierté ces caillasses et racines. Petite traversée de ruisseau avec bain de bout assuré, ça change.

AUBRAC
Je m’attendais à évoluer uniquement sur es terres harrides, mais par bonheur c’est tout sauf le cas. Ce changement constant de milieu est un régal pour moi et empêche la monotonie de s’installer. Je ne vois pas le temps passer, seuls les kms à ma montre me raccrochent à la réalité ! Passage au km15, mi-parcours, physiquement ça va super, je me suis remonté, tout va bien. Ce gel semble avoir fait son effet. Fini le stress à me demander si je vais pouvoir finir !! En pleine forêt d’Aubrac on s’attaque à encore 4km de souffrance. Mais le ravito et au bout  Première côte de 2km pour 180+ environ. Encore bien raide cette garce mais le cadre étant toujours aussi top, on se régale malgré tout. Et l’avantage d’être si nombreux (pas loin des 600), c’est que je ne suis jamais seul.

Descente qui fait du bien pour récupérer un peu tout en restant vigilant et on se retrouve au pied du ravito : la station de ski de Brameloup !! On sort de la forêt et on voit cette pente à monter … D’ailleurs je me retrouve à hauteur d’un coureur. On papote 30s. C’est un coureur du marathon des Burons et il est à plus de 3h20 de courses et moi …. Moins de 2h ! Enfin le ravito. 30s d’arrêt histoire de boire un coup et je repars de suite. Le plus dur est fait !!! On reprends un GR (6) et direction la Lozère pour le retour. On arrive sur du goudron, ça fait pas de mal pour dérouler, surtout qu’on est sur une partie de faux-plat descendant. Passage du cap d’un « semi marathon ». Encore 9km, mais tout va bien, des douleurs classiques aux genoux mais rien qui peut laisser entrevoir une fin chaotique. Sur cette partie, je me fais rattraper car je déroule sans relancer, devant ça s’éloigne.
On reprend un poil plus loin les pâturages. Encore une fois, faut faire très attention aux chevilles, mais ça devient la routine désormais.

Km25, dernier coup de cul du profil, une belle côte à nouveau. Plus courte que les précédentes mais en fin de parcours elle fait tout aussi mal ! Je rattrape quelques coureurs pour la forme. Au sommet, en se retournant, magnifique vue sur le lac de Salhiens en contre-bas. C’est également le lieu de jonction entre tous les parcours. Un flux incessant de coureurs du trail des capucins arrivent par la gauche. Impossible de les doubler sans prendre de risque car les herbes sont hautes et seul le monotrace est relativement praticable. Je passe tant bien que mal et le speaker se fait entendre. On rentre dans le dernier km. Dernier passage en sous-bois pour la forme avant de récupérer le bitume du village. De très nombreux spectateurs sont répartis des 2 côtés de la route. Et je vois mon Jérôme et sa femme qui sont venus se balader dans le coin et m’accueillir à l’arrivée ! Merciiii à vous ça fait super plaisir !
Et j’en finis ! 2h54m33s pour 30.03km 800+. Pas plus de douleur que ça et c’est une excellente nouvelle. Je peux voir aussi grand désormais !! Je l’ais fait Coach !!! Concernant le classement, superbe 38° place sur 572. Quand je pense que je n’ai pas appuyé et que j’ai pris mon temps pour prendre des photos et vidéos …. Mon objectif de la première partie de l’année est passé avec succès ! Place désormais au 2° objectif, le marathon du Lubéron en octobre prochain. Différent !

Profil aubrac

tracé aubrac

Publié dans 21 à 41 km, Lozere | 2 Commentaires »

Cross Lou Catou (48)

Posté par mescourses le 3 juillet 2014

St-Etienne Vallée Française, le 28 Juin 2014

  • 13km 452+
  • Départ 16h

Deux ans après ma première participation, me voilà de retour au beau milieu de nulle part, en Cévennes, à St-Etienne Vallée Française. La course du jour est le cross Lou Catou. Une course de 13km pour 450+. L’ascension principale se fait du 4.6 au 8.5km. Sur route principalement et la descente sur sentier en châtaigneraie. Initialement, je devais faire le 10km de la traversée des dentelles de Gigondas (84), mais cette course du samedi après-midi m’arrange dans le sen où je n’aurai pas à me lever si tôt un dimanche matin :-) . Pas vraiment de cadors en vue, 2 coureurs que je sais être à mon niveau, alors y a peut-être un coup à jouer au scratch. Mon objectif est le podium de catégorie et un TOP 6 pour l’assurer. On doit être 70 au max … là si j’y arrive pas ….

Tout le monde sur la ligne, je suis aux avant-postes. Et c’est parti. Je prends la tête immédiatement et suis surpris de le rester alors que je n’ai pas pris une allure de 10km. Je sais donc qu’il y a vraiment un coup à faire. Après la sortie du village, je suis toujours devant. La première bosse je décide « d’attaquer » en maintenant mon allure de départ. C’est sur la première partie que je dois faire la différence pour faire le trou en vue de l’ascension qui n’est pas mon point fort par rapport à mon niveau général.

Nous sommes 2 en tête. Je garde la tête, pas de relais de sa part, on va faire sans. Au km 2.8 dans la 2° bosse, le coureur prend la tête car je baisse le rythme. Et 700m plus tard, il a pris le large. J’aurai eus le plaisir de mener une course au moins une fois dans ma vie J. J’attaque la principale difficulté, 250+ sur 3km. Je me retourne, ça revient derrière, 2 hommes. Quelques minutes plus tard ils me rattrapent et passent facilement. Ca sera dur de pouvoir espérer les récupérer dans la descente car le sommet est encore loin, mais bon … Je me retrouve donc 4° et le but est de garder cette place.

Les 2 sont toujours en ligne de mire, ils me prennent mètre par mètre, mais je m’attendais à pire. Plus loin derrière, un autre coureur arrive. Presque au sommet, il me rattrape et passe devant, mais je m’accroche derrière, faut que je bascule avec lui. On passe au sommet ensemble. Et là, je ne lui laisse pas de répit, je fonce à la poursuite des 2 coureurs. Je les aperçois par moment donc c’est jouable sur 4 km de descente. Il me faut plus d’1km pour récupérer le 1°. Je le passe et appuie pour lui miner le moral et lui faire comprendre qu’il n’a aucune chance. Il reste une centaine de mètre au contact par le biais d’une partie plate, mais je prends le large dès que ça repique. Plus loin le 2° au général, mais il descend guère moins vite que moi donc ….. Les km défilent, mon but est de rester au contact (10s) mais surtout je surveille derrière. On en finit, retour au village, moins d’un km, c’et du faux plat, je relâche l’effort et finis tranquillement. 3° au scratch yes !!!! Et cerise sur le gâteau, dans le panier garni, une bouteille de 51 !!!!!!! ça valait vraiment le coup de s’arracher !! ;-)

parcours_catou_2014 profil_catou_2014

Publié dans 10 à 20 km, Lozere | 3 Commentaires »

La nouvelle calade (48)

Posté par mescourses le 1 juin 2014

Le Collet de Dèze, le 25 mai

  • 13.8 km 450+
  • Départ 10h

De retour sur mes terres, au Collet de Dèze, un an après mon dernier podium sur ce même parcours. La première bonne nouvelle, la météo, une légère brise et un beau soleil. On sera protégé de toute ma,ière sur la quasi-totalité du parcours. La 2° bonne nouvelle, c’est le nombre de participants, le double qu’en 2013! Nous sommes 107 au départ. Une belle réussite qui permet de faire perdurer ces courses locales. Sportivement, l’objectif du jour est de faire un TOP 10 et un podium, et même si je vois des grosses pointures, je compte bien jouer crânement ma chance. La tactique? monter aussi vite que je pourrai sans me cramer trop vite et en restant au contact du groupe de chasse, puis tout lâcher en descente pour faire le trou et éventuellement rattraper du monde. C’est mon point fort, donc je compte dessus pour réussir cette étape!

img002

Après un bon échauffement et des échanges avec des « têtes connues », tout le monde sur la ligne de départ. En 2° ligne derrière les cadors. Et c’est parti! 100m de descente pour étirer un peu, puis on attaque immédiatement une grosse partie de faux-plat. Je suis placé en 7° position, à l’affut. 2 coureurs se détachent, les 2 favoris, puis un groupe de 4 outsiders qui devraient se battre pour la 3° place. Pour ma part j’emmène le gros du peloton. Je mets un très gros rythme pour garder le groupe à portée de tir. Passage devant la maison :-) mes supporters sont présents pour m’encourager. Km 2, on attaque l’ascension en lacets. Le cadre est magnifique sous les pins et châtaigniers! Un coureur me dépasse, et je vais essayer d’en profiter pour rester coller, ça serait sympa que quelqu’un prenne le relais.  Il monte en faisant une séance de 30/30: il prend le large sur ces accélérations et on revient après. Je comprends pas trop sa tactique (si ça en est une). Un coureur se porte à mes côtés et on décide de continuer ensemble. Un coureur du groupe d’outsider lâche prise. On remonte sur lui petit à petit, mais pour l’instant il est bien devant.

Après 2.3 km d’ascension, on quitte le bitume pour attaquer la piste forestière. Je profite du faux-plat pour appuyer et essayer de lâcher des coureurs en vue de la descente. Nous sommes toujours 2. Au jeu du ravito, on passe ce coureur de 30/30, puis on reprend le « lâché ». Certains coups-de-cul sont terribles pour moi, et je décide d’alterner marche et course. Je reviens sur mon partenaire du jour sur la partie course en relance qui reste mon point fort avec la descente. Derrière c’est proche, 5-6 coureurs dans un mouchoir de poche. Je peux tout perdre dans l’histoire, alors faut y aller et rien lâcher! Je suis en lutte pour la 6° place, synonyme de podium assuré! J’ai toujours mené le groupe de chasse et je compte bien en recevoir la récompense ;-)

On finit la montée, j’ai tenu, toujours devant, et je commence à relancer sur le faux plat avant de basculer, histoire de gratter des secondes sur mes poursuivants qui peuvent ne pouvoir le faire! Et quand ça bascule, dans ma tête c’est « bye bye tout le monde »! et là j’envoie tout, je connais le parcours, faut pas se poser de questions. La piste forestière est assez roulante, bien à l’abri sous ces châtaigniers. Peu de point de vue sur le coureur qui précède, donc je ne serai pas un repère! Tout est fait pour une échappée. Je me retrouve immédiatement seul, j’appuie dans ces lacets. Je sais que ça va le faire. Pour qu’un coureur me reprenne, il doit dévaler à plus de 20km/h, donc c’est mission impossible normalement. Je me régale véritablement sur cette partie! Je tends l’oreille et j’entends rien au dessus de moi, mais il reste encore 4 km donc on continue. Passage en clairière avec un magnifique champ de narcisses qui commencent à fleurir! D’ici une semaine ou 2 il va être éclatant!!

podium collet de dèze

Je récupère le bitume au niveau de Tignac! Et je relance pour changer :-) Sur 5 kms je varie en 3’08″ et 3’25″ au kilo. Les lacets se succèdent, les mollets prennent chères et je sais que je vais le payer dans la semaine, mais c’est pour la bonne cause! J’arrive au pied de la descente, intersection avec le tracé du départ. Encore 2 km, passage à nouveau devant la maison en faisant des grands signes !!! Longue ligne droite, je me retourne et personne au loin, ça s’est fait !! Devant le 5° pointe son maillot, lui aussi se retourne et va gérer sa course pour me contenir. Je gratte quelques mètres mais à « notre niveau », je ne pourrai pas le reprendre. Je maintiens mon rythme (3’50″ au kilo) jusqu’à l’arrivée pour franchir la ligne après 57’32″ d’effort! près de 6 minutes de moins que 2013 où j’étais en plein bourre! Le travail paye. 6° scratch et 1° de catégorie H.S., un beau cadeau pour la fête des mères!

WE prochain, pas de compète, 15j d’entraînement et faire du jus pour préparer dans les meilleures conditions les France FSGT de course nature (comptant également pour mon challenge FSGT) dans les Alpes à L’Escale. 10k 450+.

tracé tracé1

 

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