Marathon de la Drôme (26)
Posté par mescourses le 9 juin 2019
Saint-Paul-les-Romans, le 2 juin 2019
- Marathon
- Départ 8h
Me revoici sur le type de course que j’affectionne de plus en plus, où je prends du plaisir du début à la fin : le marathon. Mon 2ème de l’année après celui de Cernay-la-ville en janvier (Bordeaux reporté en octobre). J’ai opté pour la Drôme pour 2 raisons : la proximité géographique et la date dans le calendrier. A 3 semaines de mon objectif Aubrac, idéal pour engranger un max de km et cela va aussi me permettre de me jauger physiquement sur un tout autre registre que mes trails précédents. Petit we avec ma meilleure amie et supportrice n°1, DIdine, à St-Paul-les-Romans. Cela sera ma toute première course dans le département. Prise de température samedi en fin de journée avec la récupération du dossard pour être tranquille le lendemain même si il ne devrait pas y avoir foule. Une centaine de participants l’année dernière sur la distance mythique, parfait pour conserver ce côté intimiste que j’affectionne. Le parcours semble sympa sur le papier. Le responsable de l’hôtel (ancien marathonien), lui par contre, n’y voit pas grand intérêt et me dit qu’il est très plat (80+ annoncés par l’organisation). Je ne m’arrête pas à ces dires et je me ferai ma propre idée.
Autre première, ces 42k sont composés de 2 boucles identiques. J’espère que cela ne va être barbant. Puis j’ai décidé de ressortir la GoPro pour faire ensuite un petit montage, cela faisait bien longtemps donc je m’y remets. Ciel bleu, la chaleur est prévue pour cette fin de matinée, plus de 30°. Une bonne chose ce départ si tôt. Mais malgré les nombreux ravitos sur le parcours je préfère partir avec 2 bidons, juste au cas où. Allez, c’est l’heure, petit briefing sous l’arche, effectivement nous ne sommes pas nombreux. Les autres coureurs ont surement préférés le semi ou le 10k qui partiront plus tard. C’est parti pour une belle balade ! Départ du Parc St-Paul (centre commercial), quelques centaines de mètre à tourner dans son enceinte pour étirer le peloton puis on s’en éloigne. Zone artisanale pour commencer, bien sûr sans intérêt et petit à petit apparaissent les premiers champs de culture et autres vergers. Les bénévoles nous encouragent et affichent un large sourire, que du bonheur !
Du fait du petit nombre composant le peloton, nous sommes déjà très étirés. Comme à mon habitude, je pars un poil plus vite que prévu, 12.5 de moyenne. J’ambitionne un « petit » 3h45 max car je ne suis là que pour faire 42k sans me blesser et surtout pouvoir enchaîner l’entraînement assez rapidement. Mais me connaissant …. Premier ravito, que je saute, inutile pour ma part pour l’instant, puis j’attaque la voie verte au-dessus de l’Isère. Belle petite descente où on a vite tendance à accélérer l’allure. Je me cale sur le coureur qui me précède, rythme de croisière. Je longe l’Isère, passage très sympa car on domine le fleuve et du coup on a une vue élargie du paysage. KM6 on en termine avec cette partie. Quelques zones ombragées nous offriront leur soutien pour le prochain passage quand le soleil sera plus haut dans le ciel. Derrière ça semble se rapprocher petit à petit puis au 10° km un petit groupe de 5 coureurs me passe dont la première féminine. Un peu trop rapide pour moi, déjà que je suis bien au dessus de mon allure cible.
Les km défilent, et sans forcer j’ai pu rester juste derrière eux et même rentrer pour de bon. Le ravitaillement du 15° va faire éclater notre groupe. La féminine qui peinait depuis un certain temps est définitivement lâchée après un arrêt plus long. Un coureur avait pris la poudre d’escampette peu de temps avant et de mon côté je prends un verre à la volée pour ne pas perdre mon rythme. Il n’y a plus de groupe. Nous sommes sur le retour, en plein cagnard. Pour l’instant ça va, il n’est pas encore 10h mais tout à l’heure cela sera surement une autre histoire. Nous sommes à 2, on papote 2’, puis passage au panneau des 40k !!!! mince ça sera pour après !! Bon … 19°k J. Je lâche petit à petit mon partenaire de fortune du moment. Je rentre dans la ville avec un nouveau ravito et même un tuyau pour nous arroser J. Ce coin est sympa, une zone résidentielle avec une bonne ambiance à ce ravito et quelques spectateurs. Puis je ressors pour regagner un dernier coin de campagne avec une autre belle ligne droite en pleine cagne. Virage à 90 et je comprends que l’on va revenir par l’arrière du centre commerciale. La voix du speaker résonne, et j’entends que je suis dans les 20 premiers, quelques encouragements et j’en termine avec cette première boucle. Didine est bien là pour m’encourager. Micro arrêt au ravito contrairement à 2 autres coureurs et je repars illico.
J’ai des bonnes jambes et j’ai envie d’envoyer un peu plus, mais c’est encore tôt et j’essaie de rester dans l’objectif « sortie longue ». Connaissant donc le parcours, je vais pouvoir gérer comme il se doit. A défaut d’accélérer, je garde cette bonne allure de 12.4 et pour l’instant je n’ai nul besoin de forcer pour cela. Seule incertitude : la chaleur à venir. Après avoir récupérer un coureur et fait un petit bout de chemin avec , je profite du premier ravito avant la voie verte pour prendre le large. Plus grand monde en ligne de mire, un seul coureur (qui faisait parti d’ailleurs du groupe des 5 du km10). A chaque ravito je bois un verre et commence à m’arroser pour éviter toute surchauffe. Au jeu des « stops & go » je rattrape ce coureur et on est parti pour faire un bout de chemin ensemble, toujours plus agréable à 2 ! Les km défilent et au 35° on rattrape un coureur que j’avais vu dans les 5 premiers dans le 1er km. Il semble être dans le dur et arrivant à sa hauteur, il nous demande tant bien que mal et en hurlant presque (lol) notre catégorie ….. ok toi tu es à fond dans la compète même dans le rouge lol. Il s’avère, lui, être un V3 et sans rentrer dans les détails de ce court échange entre nous, on s’est regardé avec mon partenaire du moment et on en a …. Souri.
Après cette petite récréation, on continue notre bonhomme de chemin. Au ravito suivant, préalablement je vide mes gourdes, une pour boire, l’autre pour m’asperger car la chaleur se fait bien sentir désormais. Et cette fois-ci je m’arrête pour les remplir et être tranquille jusqu’à la fin. Du coup il me faudra quelques instants pour revenir à la hauteur du coureur, ne s’étant arrêté, lui, que brièvement. Je m’aperçois que je reviens sans forcer et du coup après quelques secondes à sa hauteur, je décide de partir. Allure identique depuis le début, cette fois-ci je force légèrement pour la maintenir. Je sais que c’est bien plat jusqu’à la fin et 2 coureurs qui marchent sont juste devant moi. C’est le moment où on « ramasse les morts » ! Passage dans la zone résidentielle où l’arrosage est encore meilleur qu’auparavant. Je déroule tranquillement jusqu’à la fin, le job est fait et je passe tout juste sous les 3h25. Je descends verre après verre, avec des liquides sucrés ; les pates de fruits tous les 10km m’ont tout juste maintenu. 13° au scratch, seulement sur 80, mais l’essentiel est fait, le chrono sans réellement forcer, du coup cela devrait être tout bon pour la récupe.
11° marathon de parcouru, pas le plus joli, mais c’était bien sympa, rien d’extraordinaire mais ça va. Je redoutais cette double boucle et finalement cela ne m’a pas dérangé. Un grand merci à ma Didine qui a une nouvelle fois poireauté tout ce temps J Quelques jours de récupe tout de même, on ne va pas risquer quoi que ce soit, et dès vendredi prochain dernière ligne droite pour la prépa de l’Aubrac.
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