Le sentier des bouzèdes (30)
Posté par mescourses le 15 août 2022
Génolhac, le 7/08/22
- Course de montagne de 11.4km 945+
- Départ 9h
Décision prise de participer à cette épreuve il y a 5 semaines pour accompagner Benjamin, ni une ni deux, un plan de préparation express pour ne pas être ridicule le jour J. Fort de mes séances précédentes pour le Collet de Dèze, finalement je suis dans la continuité. 11000m de D+ en juillet entre la CAP et le vélo, je pense être au top de ma forme pour cet événement. Je passe récupérer Benjamin et Olivier et direction Génolhac. Le temps est idéal, 22° au départ et surement la même température au sommet quand j’y arriverai. Il s’agit de ma 3° participation, la dernière remonte à 2013, ça commence à dater ! Un quart d’heure d’échauffement et après avoir repérer les forces en présence, place sous l’arche. Le peloton est libéré ! Départ en côte, très coute suivi d’un faux-plat pour étirer un peu tout ce monde et très rapidement on se retrouve dans le vif du sujet. Une grosse côte bien raide pour calmer les ardeurs de certains. Je prends un rythme régulier sans me cramer inutilement. Y à 8km d’ascension à suivre.
Parti comme d’habitude en tête du ventre mou, je me soucie pas des autres et je suis vite rentré dans ma course. Un petit échange avec Benjamin et je pars en « éclaireur » J. 1km sur bitume puis c’est parti pour le sentier. La première partie s’effectue en sous-bois, racines et pierres au programme de ces sentiers. Je suis tout sauf spécialiste de ce type de course, 5 km d’ascension non stop me vont très bien, il s’agit de mes entraînements trail, je verrai bien ce que ça donne. Je continue mon petit bonhomme de chemin, j’ai bien passé du monde, les places semblent figées, on a tous trouvé notre rythme. Les km défilent, tout va bien, pas de fatigue exagérée, j’avance bien. On coupe la route qui mène au sommet à plusieurs reprises, 4 fois, entre le km 2 et 3.3, obligeant les voitures à s’arrêter J . Les ravitos sont très nombreux, il y en a un tous les 2km au minimum ! Et on a droit aux éponges ! Le top ! Km 4, on quitte la forêt et on en prend alors plein les yeux ! La vue sur les hauteurs est tout simplement magnifique.
Le terrain change également, on rentre dans une partie de lacets, comme sur une route de montagne. Sol « glissant » avec ces graviers. En levant les yeux on aperçoit aussi les coureurs qui nous précèdent. Ils sont si proches et si loin à la fois ….. J’arrive à grappiller 2 places, rattrapant plus vite mon retard métrique en prenant les ravitos express. Dès que la pente s’adoucit j’augmente l’allure sensiblement. C’est l’avantage d’avoir bosser le fractio en côte et le changement de rythme. Km 6 on repart pour 400 mètres de lacets à nouveau, je commence à sentir la fatigue, je franchis la ligne en sortant ma zone de confort. Le plus dur reste à faire. 2km d’effort à tenir sans craquer. Un coureur me rattrape et passe devant, il s’agit de Florian Perrier, rien que ça, podologue très connu du milieu. Au général je dois être pas mal quand même s’il se trouve là ! Bien aidé par 1 km (6.5 à 7.5) de plat, je relance immédiatement, le test est réussi, les jambes répondent bien. Je maintiens la distance avec Florian.
La pente se redresse dès lors que j’arrive à un hameau, dernier km d’effort ascensionnel. J’en profite pour passer le coureur que je suivais depuis un bon moment. J’arrive à raccrocher Florian, je suis au taquet, je sais qu’on ne va pas tarder à en finir. Km 8.5 ça sent bon ! Je passe sur du faux-plat toujours dans un cadre idyllique. Florian prend le large, bien meilleur que moi à la relance. On ne joue pas dans la même cour ! Je récupère le DFCI et c’est parti pour 2km de fractionné. J’envoie ce que je peux. Je me retourne, personne, du coup je me concentre sur Florian et j’essaie de maintenir la distance, une quinzaine de secondes je pense. Une petite bosse qui fait bien mal, juste avant l’arrivée. Je m’en souvenais de celle là lol, mais surpris de bien la prendre, sans trop grincer des dents, ça brûle bien quand même mdr !! Je regarde ma montre et je fais mon max pour franchir la ligne sous les 1h15 !!
Super chrono, très content de moi, je ne pensais pas faire si bien ! Et quand le classement est affiché, 13° au général et surtout 2° de ma catégorie ! Quelle satisfaction ! Le travail paye. Benjamin arrive 5’ plus tard et Olivier en +16’ qui n’est pas habitué à ce type d’effort ! Bravo les gars, une belle réussite. Un grand merci à Ophélie qui nous récupère au sommet, nous évitant ainsi de se retaper les 11km en sens inverse lol. Désormais en roue libre pour faire ce mois d’août, je pense m’orienter vers le marathon de Camargue fin octobre comme prochain « objectif ».
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